Le terme « limoger » a bien son origine dans la ville de Limoges.
Durant la première guerre mondiale, en 1914, le Général Joffre désigne plusieurs généraux comme responsables des premières défaites.
Ces généraux furent en effet considérés comme incompétents dès lors qu’ils n’avaient pas mené les combats à la satisfaction notamment du Général Joffre. Ils furent en conséquence relevés de leur commandement et envoyés dans la 12e région militaire laquelle comprenait Limoges.
Dans les faits, plusieurs officiers furent envoyés dans d’autres régions militaires mais le terme « limoger » devait malgré tout s’inscrire dans le vocabulaire français.
Ce limogeage constituait bien pour ces officiers une sanction.
Le Général Lanzerac fut parmi les limogés et évoque dans son livre la mesure prise à son encontre (Charles Lanzerac, Le plan de campagne français et le premier mois de la guerre, Payot, 1920).
A cette époque, de telles mesures ne pouvaient être portées devant les juridictions.
Ce n’est en effet qu’en 1995 dans son célèbre arrêt Hardouin et Marie (CE, 17 février 1995, Rec. Lebon p.82 et 85) que le Conseil d’Etat a fait sortir les sanctions disciplinaires de la catégorie des mesures d’ordre intérieur.
Pour en savoir plus : L’ACTE SUSCEPTIBLE D’ÊTRE DISCUTÉ DEVANT LE JUGE ADMINISTRATIF : MESURES D’ORDRE INTÉRIEUR OU ACTES FAISANT GRIEF
© MDMH – Publié le 20 décembre 2017