Les anciens combattants des pays ou territoires ayant appartenu aux anciennes colonies ou ceux ayant été placés sous tutelle ou protectorat, ont droit à une pension de retraite de même que les conjoints survivant peuvent prétendre à une pension de réversion sous certaines conditions.
L'article 211 de la loi de finances du 29 décembre 2010 prévoit que :
Ces dispositions précisent que les retraites de ces anciens combattants sont bien prises en compte et sont régies par le code des pensions civiles et militaires français.
Cette pension de retraite peut être liquidée dès lors que le ressortissant étranger justifie d'un engagement militaire d'une durée de deux ans.
La demande de liquidation de la pension de retraite n'est pas enfermée dans un délai toutefois, le service des retraites de l'Etat peut opposer la prescription quadriennale aux arriérés de pension pour la période antérieure à 4 ans sauf en cas de faute imputable à l'administration.
Quant au conjoint survivant (veuve ou veuf), celui-ci peur prétendre à une pension de réversion de la pension de retraite du militaire décédé.
L'article L 39 du code des pensions civiles et militaires prévoit que le conjoint survivant y a droit :
"a) Si le fonctionnaire a obtenu ou pouvait obtenir une pension accordée dans le cas prévu à l'article L. 4 (1°), que depuis la date du mariage jusqu'à celle de la cessation de l'activité du fonctionnaire, celui-ci ait accompli deux années au moins de services valables pour la retraite, sauf si un ou plusieurs enfants sont issus du mariage antérieur à ladite cessation ;
b) Si le fonctionnaire a obtenu ou pouvait obtenir une pension accordée dans le cas prévu à l'article L. 4 (2°), que le mariage soit antérieur à l'événement qui a amené la mise à la retraite ou la mort du fonctionnaire.
Toutefois, au cas de mise à la retraite d'office par suite de l'abaissement des limites d'âge, il suffit que le mariage soit antérieur à la mise à la retraite et ait été contracté deux ans et au moins avant soit la limite d'âge en vigueur au moment où il a été contracté, soit le décès du fonctionnaire si ce décès survient antérieurement à ladite limite d'âge.
Nonobstant les conditions d'antériorité prévues ci-dessus, le droit à pension de réversion est reconnu :
1° Si un ou plusieurs enfants sont issus du mariage ;
2° Ou si le mariage, antérieur ou postérieur à la cessation de l'activité, a duré au moins quatre années.
Ainsi, le conjoint survivant d'un ancien combattant ressortissant des anciennes colonies peut demander à bénéficier d'une pension de réversion même en l'absence de la liquidation de la pension de retraite précédemment par son conjoint avant son décès.
Il convient surtout de justifier d'un mariage contracté avant le placement en retraite du bénéficiaire de la retraite militaire.
Pour les veuves dont les époux n'ont pas demandé le bénéfice de leur retraite, elles pourrons bénéficier d'une pension de réversion après avoir justifié que leur mariage a été contracté avant le décès notamment.
Le Conseil d'Etat a rappelé dans un arrêt en date du 27 novembre 2019 s'agissant des pièces justificatives à produire pour le traitement de la demande que conformément à l'article 47 du code civil "tout acte d'Etat civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d'autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l'acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité".
Ainsi, et de ce chef il a pu en déduire que :