Le second tome du 15ème Rapport du HCECM, Haut Comité d'Evaluation de la Condition Militaire a été remis le 24 février 2022 et est mis en ligne sur le site www.vie-publique.fr
Reprenant la formule consacrée et habituelle, ce second tome, partie statistique, appelée revue annuelle de la condition militaire, "suit les évolutions, pour l’année 2020, d’un certain nombre de thématiques dans les domaines de l’activité des forces armées, des ressources humaines, des rémunérations et de l’environnement du militaire.".
La revue "répertorie également les évolutions législatives et réglementaires susceptibles d’affecter la condition militaire, survenues entre le 1er août 2020 et le 31 juillet 2021," ainsi que les recommandations formulées l'année précédente.
La revue annuelle de la condition militaire est très riche d'informations et de données statistiques parmi lesquelles nous avons retenu :
Le revue annuelle précise d'abord que la crise sanitaire a notamment eu des effets sur l’activité opérationnelle des armées notamment via l'opération Résilience qui a été mise en œuvre à partir du 25 mars 2020.
Ainsi, le nombre d'effectifs engagés en 2020 sur le territoire national a augmenté de 13 % par rapport à 2019 sans pour autant réduire l'activité des militaires en OPEX qui elle aussi a augmenté.
La revue précise que, fin 2020, les effectifs militaires du ministère des armées et de la gendarmerie nationale représentaient près de 300.000 emplois soit : 299.836 équivalents temps plein travaillé (ETPT).
Il convient aussi de faire mention des 69 883 réservistes opérationnels sous contrat d’engagement à servir dans la réserve (ESR), soit 347 de moins qu’en 2019. 21,6 % des réservistes sont des femmes (+ 0,6 point).
Sur ces 299.836, la répartition est la suivante :
54,6 % des militaires servent sous contrat, soit une augmentation de 4,9 points depuis 2010.
Les disparités entre chaque armée en cette matière sont importantes :
75,6 % des militaires de l’armée de terre sont contractuels,
64,9 % dans la marine,
et 59,1 % dans l’armée de l’air.
26,6 % des militaires de la gendarmerie servent sous contrat.
La revue annuelle précise également que le nombre de personnels contractuels est bien plus important que celui dans la fonction publique de l'Etat (21,2 % des agents non titulaires en 2019).
Il est également ajouté que l’importance de la contractualisation dans la gestion des ressources humaines militaires pour garantir la jeunesse des forces armées.
La revue précise également que la fidélisation des personnels reste l’un des enjeux majeurs des forces armées et évoque la persistance d’un fort taux de dénonciation de contrat des militaires du rang de l’armée de terre pendant la période probatoire des six premiers mois de contrat (29,1 % en 2020), néanmoins en baisse par rapport à 2019 (32,3 %).
L’âge moyen des militaires est de 32,9 ans dans les armées et de 36,9 ans dans la gendarmerie nationale.
Les militaires de carrière ont en moyenne 42,6 ans (en progression constante depuis 2016, 41,7 ans
en 2016).
Les militaires sous contrat ont en moyenne 28,5 ans (en diminution sur la même période, 28,8 ans en
2016).
L’ancienneté moyenne de services est de 12 ans dans les armées et services et de 15,1 ans dans la
gendarmerie.
Le taux de féminisation global est de 17,3 % en 2020 (soit + 0,1 point par rapport à 2017).
Il est de :
° 11 % dans l’armée de terre, 15,2 % dans la marine,
° 23,0 % dans l’armée de l’air,
° 19,6 % dans la gendarmerie,
° 31,8 % au sein du service du commissariat des armées
° et 61,9 % dans le service de santé des armées.
42,6 % des militaires sont célibataires.
53 % vivent en couple et parmi lesquels 32,3 % sont mariés, 16,3 % sont pacsés, 4,3 % vivent en concubinage.
3,4 % sont divorcés.
0,9 % sont séparés.
0,16 % sont veufs.
La revue annuelle précise que, depuis 2012, on constate une baisse continue de la part de mariés, une hausse régulière de la part de célibataires et de pacsés et une stabilisation de la part de divorcés et de séparés, sauf notamment pour les officiers de l’armée de terre et de la gendarmerie.
La revue précise encore qu'il y a 353 000 enfants à charge de militaires dont les 2/3 ont moins de 11 ans et 1/5 moins de 3 ans.
En 2020, 13 militaires des armées, directions et services sont morts en OPEX, 28 y ont été blessés par armes ou engins explosifs.
Sur le territoire national, 2 militaires des armées sont décédés en mission intérieure et 7 gendarmes sont décédés dans l’exercice de leurs fonctions en 2020.
2 144 gendarmes ont été blessés en service à la suite d’agressions.
322 sapeurs-pompiers de Paris ont été agressés sur interventions (96 dépôts de plainte en 2015).
32 plaintes pour agression concernant 62 marins-pompiers du bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM) ont été déposées en 2020.
129 nouveaux cas de militaires des forces armées présentant des troubles psychiques en relation avec un événement traumatisant ont été déclarés.
Pour prendre connaissance en détails de l’ensemble des données et télécharger la revue annuelle de la condition militaire : https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/283973.pdf
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° Bon à savoir : Les chiffres clés de la défense – 2020 : nombre de militaires, proportion hommes-femme dans les armées, effectifs par corps … : cliquer ici
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© MDMH – Publié le 25 février 2022