A renfort de communication ces derniers jours, la généralisation du dispositif de dépôt de plainte par voie de télécommunication audiovisuelle ou Visioplainte à la suite à la publication du Décret n°2024-139 du 23 février 2024 a été annoncée.
Ce nouveau dispositif, inscrit à l'article 15-3-1 du Code de procédure pénale, s’inscrit pleinement dans la volonté de moderniser l’accès à la justice et de faciliter les démarches administratives des citoyens et justiciables dans un monde numérique.
Mais qu’en est-il précisément ?
Le dispositif de dépôt de plainte en ligne est une plateforme numérique conçue pour permettre aux justiciables de soumettre des plaintes auprès des autorités compétentes sans avoir à se déplacer physiquement dans un commissariat de police ou une gendarmerie.
Le système vise à rendre la procédure de dépôt de plainte plus accessible, plus rapide et plus efficace, en utilisant les technologies numériques pour simplifier les démarches administratives.
En attendant le déploiement national de la plateforme annoncé pour le courant de l’année 2024, le plaignant doit remplir 3 conditions pour accéder au service :
Pour reprendre les indications du site www.service-public.fr et sa page dédiée :
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A17175
la démarche en ligne comporte les étapes suivantes :
À l'issue de la visioconférence, vous recevez par courriel un récapitulatif de la plainte à valider.
La victime doit alors confirmer qu'il transcrit fidèlement ses déclarations et les faits relatés. Elle peut solliciter auprès de l'officier ou de l'agent de police judiciaire toute modification jugée nécessaire. L'accord de la victime est mentionné au procès-verbal.
Aux termes de l’article R2-25 du décret d’application, la visioplainte ne peut être imposée à une victime qui dispose du droit de déposer plainte en présentiel dans un service de police ou de gendarmerie.
Le même article prévoit en son paragraphe II alinéa 2 :
"Sans préjudice des autres cas dans lesquels la nature ou la gravité des faits rend nécessaire une nouvelle audition ultérieure de la victime sans recourir à un moyen de télécommunication audiovisuelle, les officiers ou agents de police judiciaire doivent procéder à une audition en présence de la personne en cas de plainte portant sur des infractions d'agressions sexuelles ou d'atteintes sexuelles prévues par les articles 222-22 à 222-31-2 et 227-25 à 227-27-3 du code pénal."
Ainsi la Visioplainte est largement étendue aux atteintes aux biens et aux personnes.
La page qui y est consacrée sur service-public.fr vise ainsi toutes les atteintes contre les biens et les personnes et ainsi :
Les ministres de l'Intérieur et de la Justice sont chargés de l'exécution du décret et un arrêté conjoint est attendu pour préciser le dispositif et ses modalités.
A suivre donc et à expérimenter.
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© MDMH – Publié le 08 mars 2024