Largement commenté dans la presse, en bien ou en mal, le divorce par consentement mutuel sans la présence d’un juge, aussi appelé divorce par consentement mutuel contractualisé, a été créé par la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle dans son article 50.
Cette nouvelle procédure entrera en vigueur le 1er janvier 2017.
En effet, à partir du 1er janvier 2017, les époux pourront consentir mutuellement à leur divorce par acte sous signature privée contresigné par avocats, déposé au rang des minutes d'un notaire.
Cette procédure sera codifiée aux articles 229 et suivants du Code civil.
S’agissant des requêtes en divorce par consentement mutuel déposé avant le 1er janvier 2017 quand bien même l’audience est fixée après cette date, le juge aux affaires familiales devra toujours prononcer le divorce.
1/ Le divorce sans juge est réservé au divorce par consentement mutuel, c’est-à-dire que les époux sont d’accord sur le principe du divorce mais également sur les modalités (effets personnels, liquidation de la communauté et l’éventuel versement d’une prestation compensatoire, les modalités d’exercice de l’autorité parentale dont la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants).
Cet accord est contractualisé dans une convention prenant la forme d'un acte sous signature privée contresigné par chaque avocat des parties et établie dans les formes de l’article 1374 du Code civil. (Article 229-1 du Code civil)
2/ Chaque partie doit être représentée par un avocat afin d’assurer une protection et un équilibre pour chacun.
Le notaire est présent dans la procédure uniquement pour enregistrer l’acte, il ne se substitue en aucun cas au juge.
Les avocats sont donc les garants du respect des droits des époux et des enfants.
3/ Cette procédure n’est pas ouverte lorsque :
En conséquence, dans tous les autres cas, les époux auront l’obligation d’avoir recours à une procédure de divorce par consentement mutuel sans le contrôle d’un juge.
4/ La loi a prévu de nombreuses mentions requises à peine de nullité énoncées à l’article 229-3 du Code civil et ce afin d’assurer la protection des époux, à savoir :
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© MDMH – Publié le 29 novembre 2016